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Et si le brocoli était le meilleur des aliments ?

Le brocoli n’est pas toujours apprécié à sa juste valeur. Il se révèle pourtant goûteux et très intéressant pour la santé !  Ce légume de la famille des crucifères contient de la vitamine C, des antioxydants et des isothiocyanates, dont une fameuse molécule, le sulforaphane. On lui reconnaît de nombreux atouts, raison pour laquelle le brocoli fait partie de la liste élitiste des superaliments. 

Un principe actif d'exception : le sulforaphane

Le brocoli est doté d'une molécule très intéressante, le sulforaphane.

Lorsqu'on mastique du brocoli, les glucosinalates qu'il contient sont transformés par l'enzyme myronase en isothiocyanates, parmi lesquels se trouve le sulforaphane.

Les isothiocyanates disposent de grandes propriétés anti-toxiques et antioxydantes. Ils sont capables d'inhiber et de stimuler des enzymes aux effets délétères ou nécessaires à la transformation toxique de certains composés de l'alimentation.

Brocolis

Présent dans tous les crucifères comme le chou et le navet, le sulforaphane est le principal isothiocyanate du brocoli. De très nombreuses études expérimentales et épidémiologistes ont permis de démontrer ses propriétés antioxydantes, apaisantes et protectrices des cellules.

Les grands bénéfices du sulforaphane

Dans la multiplication anarchique des cellules

Une dose de 15 micromoles de sulforaphane suffirait pour engendrer l'arrêt ou la progression de la multiplication anarchique des cellules lorsqu'elle se produit dans l'organisme, sans être nuisible pour les cellules normales. Le risque de développement de ces cellules serait notamment réduit sur les zones du sein, de la prostate et du côlon.

Selon une étude datée de 2019, le brocoli et les crucifères contiennent une molécule capable d'inactiver un gène humain, le WWP1, qui joue un rôle dans le développement anarchique des cellules. Cette molécule, l'indole-3-carbinol, aurait également permis de restaurer l'activité suppressive de cellules anarchiques d'un gène puissant dénommé PTEN.                 

Dans le soutien temporaire au trouble du développement neurologique

Le sulforaphane permettrait d'améliorer certains comportements conséquents au trouble du développement neurologique caractérisé par une altération des interactions sociales, notamment la communication verbale, chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.

Une étude américaine a administré par voie orale du sulforaphane issu du brocoli à près de trente jeunes hommes concernés par ces troubles. Des améliorations ont pu être visibles après quatre semaines. Au bout de dix-huit semaines, les chercheurs ont observé une franche amélioration de l'interaction sociale pour 46% d'entre eux, ainsi qu'au niveau de la conversation pour 42% d'entre eux. Après l'arrêt de l'administration de sulforaphane, les personnes sont toutefois revenues à leur niveau d'avant-test.

Dans la protection cellulaire contre le stress oxydatif

Contrairement aux antioxydants directs qui sont détruits après avoir réagi avec les radicaux libres, ceux du sulforaphane continuent d'exercer leur activité.

Le sulforaphane fait ainsi l'objet de nombreuses études scientifiques depuis trente ans, portant sur ses puissants effets antioxydants contre les radicaux libres, délétères aux cellules de l'organisme et responsables notamment du vieillissement précoce de la peau.

Dans la détoxication des polluants

Un essai clinique randomisé a mis en évidence le rôle dépolluant du sulforaphane dans l'organisme en permettant d'augmenter les taux d'excrétion dans l'urine de l'acroléine et du benzène, deux produits chimiques nocifs très présents dans l'environnement.

L'étude ayant été menée sur des doses de sulforaphane supérieures à celles que l'on pourrait absorber par l'alimentation traditionnelle, d'autres études pourraient évaluer l'efficacité réelle de ces résultats avec des doses plus faibles.

Une étude chinoise portant sur le dosage minimal de brocoli nécessaire pour stimuler la détoxication du benzène a été menée en 2019. Les résultats sur les tests urinaires après consommation d'une boisson à base de brocoli enrichi en sulforaphane et glucoraphanine pendant dix jours ont montré une amélioration dans la détoxication du benzène pour 62,3% des participants. Ces résultats sont toutefois difficiles à reproduire chez les consommateurs, car ils dépendent de nombreux facteurs. Les chercheurs indiquent que la dose maximale utilisée pendant l'étude correspond à environ 60 grammes de brocoli.

Dans les sensibilités articulaires

Le sulforaphane apaiserait les sensibilités articulaires en inhibant l'expression d'enzymes de dégradation invalidante de la sphère cartilagineuse. Sa consommation régulière permettrait également de ralentir cette progression due à l'âge et aux sollicitations répétées tout en réduisant l'apparition et le développement des troubles liés en conséquence.

Dans la protection de la sphère cardiovasculaire

Selon une étude d'observation croisée américaine et chinoise portant sur cinq et dix ans, le risque de décès prématuré serait réduit de 22% chez les personnes qui consomment régulièrement des légumes crucifères.

Dans l'amélioration du transit intestinal

Le sulforaphane aiderait à lutter contre les troubles du transit intestinal (en cas de blocage) en réduisant les conséquences du stress oxydatif chronique sur les intestins. Le sulforaphane pourrait également participer à la régulation du microbiote intestinal et améliorerait ainsi l'action mécanique du transit.

Dans la diminution des graisses de la sphère hépatique

L'ajout régulier de brocolis au régime alimentaire permettrait de réduire l'absorption des graisses au niveau du foie.

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Comment profiter du meilleur du brocoli ?

En légume entier

Le mode de cuisson est important. Il est préférable de consommer le brocoli décrudit, soit rapidement poêlé ou cuit à la vapeur douce, à moins de 100°C, car les glucosinolates et la vitamine C sont détruits par les températures élevées.

Vous pouvez manger du brocoli et d'autres crucifères jusqu'à trois fois par semaine. On les trouve sur les étals en pleine saison de juin à novembre ou toute l'année sous forme surgelée.

ETAL DE BROCOLIS

En graines à germer

La germination permet d'éveiller tout le potentiel nutritionnel des graines. Facile à mettre en œuvre, économique et ludique, il suffit d'un germoir acheté en magasin bio, d'eau, de chaleur et d'un peu de lumière pour que les graines se développent. Comptez au moins cinq jours de germination. Vous pouvez ensuite les consommer telles quelles, crues, sur tous vos plats. 

En huile végétale pour l'usage cosmétique

Peu connue, l'huile végétale de brocoli bio de première pression à froid contient des acides gras essentiels polyinsaturés et mono-insaturés. Elle est idéale pour hydrater et nourrir les peaux matures et les cheveux secs.

Conclusion

Le brocoli se classe définitivement dans le cercle très fermé des superaliments. On ne saurait faire l'impasse aujourd'hui sur ce légume bienfaisant pour la santé, même chez les enfants ! Tentez de les attendrir avec du brocoli nappé de crème d'amandes bio, ils ne sauraient résister longtemps.

Contenance nutritionnelle
Le brocoli est composé à 90% d'eau pour un apport énergétique d'environ 35 calories aux 100 grammes. Il contient peu de glucides et de lipides, mais 3 grammes de protéines pour 100 grammes, une valeur élevée pour un légume frais. C'est une source importante de vitamine A, C, E, K, B dont B9 ; de minéraux : potassium, calcium, phosphore, magnésium ; d'oligo-éléments : fer, zinc, manganèse, cuivre, nickel, fluor, cobalt, iode et sélénium. Le brocoli contient aussi des composés soufrés et des fibres en abondance, notamment insolubles.

Quelles précautions ?
Les personnes atteintes de sensibilités chroniques de l'intestin et celles qui sont suivies médicalement pour le sang peuvent manifester des troubles secondaires. Dans ce contexte, demandez conseil à votre médecin qui vous guidera sur les quantités de brocoli à consommer.

 

Sources :

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21374800/
https://www.science.org/doi/10.1126/science.aau0159
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26865652/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25313065/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24913818/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21593509/